Hormouzân, le vil perse

Hormouzân, vice-roi sous l’empereur perse Yazdajird, était gouverneur de plusieurs importantes provinces de l’ancienne perse. Quand les arabes envahirent la perse, Hormouzân les combattit. Il fut fait prisonnier et conduit à Médine. ‘Omar radhi Allahou ‘anh l’interrogeait souvent sur son pays pour s’en servir dans ses expéditions militaires. Hormouzân fut par la suite accusé de tremper dans l’assassinat de ‘Omar radhi Allahou ‘anh par le persan Aboû Lou’lou’a et fut exécuté.

Durant la bataille de Nahawand, parmi les jeunes hommes faits prisonnier par les Musulmans, il y avait un mazdéen nommé Fayrouz et surnommé Abou Lou’lou’a qui nourrissait de la haine contre ‘Omar. Mais il apparaît qu’il n’était pas seul, c’était un complot. Quelques jours avant la mort de ‘Omar, le Compagnon du Prophète Talha avait vu deux personnes réunies et n’avait pas compris de quoi il s’agissait. C’étaient Abou Lou’lou’a et un autre nommé Hourmouzan. Ce dernier était proche de Chosroês et avait vu quatre des empereurs perses. Lorsqu’il s’était trouvé devant ‘Omar, il avait dit : “J’ai vu quatre des empereurs perses mais je n’ai pas vu d’homme aussi imposant comme celui avec le bâton.

Il apparaît que c’est Hourmouzan qui a poussé Abou Lou’lou’a à commettre le meurtre. Il savait que la succession rapide des empereurs perses indiquait leur décadence proche. ‘Omar avait une parole qui était la preuve d’une forte perception, il disait : “J’aurai souhaité une montagne de feu entre nous et la Perse.” Il ne voulait avoir rien à faire avec eux. ‘Omar avait voulu aussi ne pas garder des esclaves perses dans Médine, mais le Compagnon du Prophète Al-Moughira Ibn Chou’ba insista pour garder Abou Lou’la qui le servait.

Un jour, Abou Lou’lou’a se trouva sur le chemin de ‘Omar. Il semblait vouloir provoquer un accrochage et il lui dit : “Mon maître Al-Moughira m’impose une taxe lourde.” ‘Omar lui demanda combien était la somme et, la trouvant petite, il le lui dit. Abou Lou’lou’a fit semblant d’être fâché et s’en alla. Quelques jours après, ‘Omar le rencontra et, voulant l’amadouer, il lui dit : “Veux-tu me fabriquer une meule ?” Abou Lou’lou’a répondit : “ Je t’en fabriquerai une dont tout le monde parlera.” ‘Omar avec sa perception habituelle regarda ses compagnons et leur dit : “Ce jeune homme me menace.” Ils lui dirent : “Pourquoi ne pas le renvoyer de Médine ?” — “Je ne cause pas du tort pour une supposition.” Conclue ‘Omar

Amr Ibn Maymoûn raconta la scène de la mort de ‘Omar et dit : “Un jour, pendant que ‘Omar guidait la prière de l’aube à la mosquée, je me trouvais au deuxième rang et je n’avais entre ‘Omar et mois que ‘Abdillah Ibn Mass’oud. Par Allah, ‘Omar récitait sourate An-Nahl avec ce verset : “Et ne faites pas comme celle qui défaisait brin par brin sa quenouille après l’avoir solidement filée, en prenant vos serments comme un moyen pour vous tromper les uns les autres, du fait que (vous avez trouvé) une communauté plus forte et plus nombreuse que l’autre. Allah ne fait, par là, que vous éprouver. Et, certes, Il vous montrera clairement, au Jour de la Résurrection ce sur quoi vous vous opposiez.(An-Nahl (Les Abeilles) : 92) et celui-ci : “ Abraham était un guide (‘Umma) parfait. Il était soumis à Allah, voué exclusivement à Lui et il n’était point du nombre des associateurs. « (An-Nahl (Les Abeilles) : 120). Lorsqu’il était arrivé à cet autre verset : “ Certes, Allah est avec ceux qui [L’] ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants. (An-Nahl (Les Abeilles) : 128), Abou Lou’lou’a qui s’était rapproché de ‘Omar lui donna deux coups de poignard, un dans l’épaule et l’autre dans le dos au niveau du foie. ‘Omar cria : “Allahou akbar, Allahou akbar (Allah est plus grand), le chien m’a tué.” Il tomba par terre en tirant ‘Abd Ar-Rahman Ibn ‘Awf par la main et lui disant : “Continue la prière à ma place.”

Les gens ne comprenaient pas ce qui était arrivé et Abou Lou’lou’a continua à donner des coups de poignard à gauche et à droite en courant, Il blessa treize personnes parmi les assistants dont sept moururent. Un des compagnons présent jeta sa cape sur lui mais l’homme se poignarda lui-même pour que les instigateurs du complot ne soient pas révélés.

‘Omar qui était étendu par terre en train de saigner demanda : “Est-ce l’un des Compagnons du Messager d’Allah qui a fait cela ?” A leur réponse négative, il loua Allah puisque personne d’entre eux n’avait du ressentiment contre lui et que ce n’était pas un Musulman.

Le médecin amené lui recommanda de faire son testament parce qu’il allait mourir. ‘Omar dit à son fils ‘Abdillah : “Mets ma joue par terre peut-être qu’Allah aura pitié de moi et me pardonnera.” Ensuite il lui dit : “Vas vers la mère des croyants ‘Â’icha et demande lui la permission de m’enterrer près de mes deux compagnons (Le Prophète et Abou Bakr). Ne lui dit pas le prince des croyants parce que je ne le suis plus mais dis-lui ‘Omar. Ensuite, après ma mort vas lui demander encore une fois la permission, car je crains qu’à la première fois, alors que je suis encore en vie, elle soit gênée de refuser.”

‘Abdillah trouva ‘Â’icha en larmes et disant : “Qui est-ce qui pourra emplir la place de ‘Omar dans la Umma.” A la demande de ‘Abdillah, elle répondit : “Par Allah, je voulais garder cette place dans la tombe pour moi, mais je laisse ce privilège à ‘Omar.”

Oui, ‘Omar méritait cette prédilection, puisse Allah le rétribuer pour ce qu’il a accomplit pour la Umma. Il a fondé une civilisation grandiose que nous n’avons pas su préserver.

‘Omar était étendu par terre évanoui. Les gens voulurent savoir s’il était mort ou pas encore. ‘Abdillah Ibn ‘Abbas qui le connaissait bien leur suggéra de lui rappeler que c’était l’heure de la prière et s’il était en vie il devait répondre surement. Ils s’exécutèrent et ‘Omar ouvrit les yeux et demanda : “Les gens ont accompli la prière ?” Ils répondirent par l’affirmative et il dit : “Louange à Allah car ils ne seront d’aucun bien sans la prière.”

Jusqu’au dernier souffle, ‘Omar se préoccupait des Musulmans alors que nous, en pleine santé, nous ne faisons que perdre futilement notre temps. Pour nous, la religion n’est que rites, nous n’arrivons pas à la concevoir comme une civilisation. Je vous prie d’agir.

‘Omar gisait dans son sang par terre et un jeune homme portant un habit très long s’approcha de lui et dit : “Ô prince des croyants, bon augure, c’est le Paradis pour toi.” ‘Omar lui répondit : “Mon neveu, relève ton habit. Cela est plus pur pour lui et plus déférent pour ton Seigneur.” Il est évident que ‘Omar avait été éduqué par le Prophète (Bpsl) qui disait : “Si l’Heure vient et que l’un de vous a une bouture en main, qu’il la plante.” Jusqu’à la dernière minute, ‘Omar essaye de donner de bons conseils.

Nous avons appris avec ce programme que ‘Omar est le bâtisseur d’une grande civilisation. Ne pouvons-nous pas l’imiter ? Il est mort mais nous sommes encore vivants, nous pouvons agir.
‘Omar fut assassiné par le perse haineux Abou Lou’lou-Firouz-Al-Farissi en pleine prière, car c’est ‘Omar qui fit tombé l’empire perse. Cet assassinat a été commandité par le perse Al-Hourmouzane. Le fils de ‘Omar, ‘Oubaydoullah, après des preuves et indices, décida de tuer Al-Hourmouzane et c’est ce qu’il fit. Cela engendra des problèmes car l’implication d’Al-Hourmouzane n’était pas évidente pour tous les compagnons. Ces derniers, par justice, réclamèrent le talion sur ‘Oubaydoullah alors qu’il était le fils de l’Emir ‘Omar. ‘Oubaydoullah fut amené au fils de Hourmouzane qui décida de ne pas venger son père pour Allah et par reconnaissance de la justice des compagnons. Ce litige ne se solda que par une diyat (compensation pécuniaire payée pour un meurtre si l’option du talion n’est pas choisi par les proches ou le juge) que ‘Othmane paya de sa poche (Al-‘Awassime-Minal-Qawassime/Ibn-’Al’arabi/17).

 

 

 


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